Janvier

Publié le par Shaya Onthemoon

Vendredi 2 janvier 2009

Je n’ai plus écrit dans ce cahier depuis le mois d’août. Ces mois n’ont pas toujours été faciles ; septembre et octobre ont été chargés professionnellement– et pas mal de vieilles cicatrices ont brûlé. Depuis je ne dors pas bien. Peu. Trop. Des rêves. Cauchemars parfois. Ou alors trous noirs.

Nous avons de nouveau traversé le pays en voiture, tous ensemble ;  partis le 19 décembre, nous avons dormi deux nuits à Bordeaux puis avons rejoint un ciel sans nuage, parfums de rocaille et de résineux, bords de Méditerranée… Le 23 décembre, Avignon ensoleillée accueillait de joyeuses retrouvailles. Le 27 décembre, d’un trait, nous effectuions le trajet retour. Toujours sous le soleil doré de l’hiver qui enchantait forêts, montagnes, clochers.

Aujourd’hui, me voici une nouvelle fois à Deauville. Ce n’est pas tant la ville artificielle qui m’attire vraiment que le charme suranné, le luxe, le calme de l’hôtel tout près de la plage. En feuilletant ce cahier, j’ai vu que j’y ai composé l’histoire de cet hôtel, la légende de Deauville. En faisant mes sacs, j’ai d’abord pris mes cahiers et stylos, puis mes revues et journaux et enfin mes vêtements. Peut-être Deauville est-elle une ville qui me pousse à écrire ? Ou alors cette chambre, aux tapisseries lambrissées, bureau et coiffeuse de merisier assortis à la gigantesque armoire ? Hormis quelques appareils électriques, je pourrais me croire hors du temps. Je voudrais des bougies. Et une plume.

lundi 5 janvier 2009

De retour à la maison. Kate Bush pour la musique, de nouveau Marion Zimmer Bradley pour le rêve ténébran.

Je n’ai pas raconté le petit salon de thé-fleuriste de samedi matin, à Trouville : les murs peints à l’orange en doux orange, les meubles et la décoration en bois brut, le chat qui dormait sur une des chaises…

J’aurais voulu être capable aussi de décrire les délices du buffet de samedi soir, ambiance luxueuse tapageuse, robe noire et étole, puis le casino et les piécettes qui tombent dans les gobelets.

Je ne voudrais pas non plus oublier l’extraordinaire buffet à Cabourd, yeux sur la mer, table dans la véranda immense aux rideaux joliment accrochés, le pianiste aux interprétations très libres de Chopin et Beethoven…

Je voudrais vous raconter tout ça mais le temps presse. Peut-être plus un autre jour…

Je pourrais également vous souhaiter une excellente année, mais vous souhaiter le meilleur seulement pour un an me semble bien modeste. Je vous souhaite donc un excellent siècle.

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