À la découverte d’Aregenua – agrandie

Publié le par Shaya Onthemoon

Au IIe siècle, la ville romaine d’Aregenua est à son apogée. Capitale régionale, sur une route commerciale allant jusqu’à la mer, elle vient d’agrandir sa curie et son forum en construisant par dessus les anciens thermes, devenus bien trop petits. Des milliers d’habitants foulent les rues pavées de pierre ; certains aiment se prélasser sur les banquettes en marbre rose des bains.

En sortant de la basilique, la rue à votre gauche est bordée d’un mur de plusieurs mètres de long. C’est là que vous êtes attendu. Il se fait tard, la nuit est déjà tombée et vous avez froid. Vous pressez le pas jusqu’à l’entrée : devant vous, une façade à colonnes au centre de laquelle une porte en bois de deux ou trois fois votre taille vous cache l’intérieur. Le portier est là, qui surveille les allées et venues des serviteurs, esclaves et autres quémandeurs. Il vous laisse entrer et vous découvrez alors un autre péristyle dont chaque colonne est peinte et délicatement sculptée. En avançant, vous découvrez la cour intérieure avec son petit bassin ; l’eau de la fontaine y chante agréablement.

Des serviteurs vous débarrassent de votre manteau et vous amènent jusqu’à la salle de réception. Le maître de maison vous reçoit et vous vous installez sur une des banquettes. Le mur contre lequel vous prenez appui est chaud : sous les fresques, les pierres réfractaires renvoient une bienfaisante chaleur. Peintures et mosaïques habillent les parois et les sols de cette villa. La température agréable et la musique de l’eau vous rappellent des cieux plus cléments... Le banquet peut commencer.

 

Quelques siècles plus tard...

 

Aregenua est désormais Vieux-la-romaine. Les habitations et les champs ont recouvert l’ancienne capitale, et la terre protège – et cache – thermes, théâtres, temples...

Pour parvenir au site, il faut tout d’abord se garer au parking ; de là, un chemin dallé suit le tracé des anciennes rues pour descendre en ondulant jusqu’au musée. Depuis peu, une bifurcation permet de se rendre sous un préau qui recouvre les fouilles d’une maison modeste mais aux murs bien conservés, que l’on découvre depuis une passerelle.

Le musée présente une exposition permanente des décorations et objets découverts sur place. Des expositions temporaires s’y déroulent aussi, comme celle concernant les peintures murales. On découvre les techniques de peinture, celles de restauration ; on joue quel que soit son âge, on rêve dans la salle aux murs et au plafond peints.

Après le musée, le chemin ondule jusqu’à rejoindre une rue que l’on traverse pour se rendre à la villa au péristyle. Des jeux d’adresses antiques y sont installés auxquels on peut jouer, à condition d’avoir dans ses poches noix et petits cailloux de couleurs.

À quelques mètres de la villa, des fouilles sont en cours pour découvrir le forum : la curie, les anciens thermes, la basilique. L’été prochain, ce serait un temple, à l’autre extrémité du forum, qui serait fouillé.

 

Un très joli site, encore protégé de l’afflux des touristes par sa discrétion. À voir en toutes saisons.

Site de Vieux-la-Romaine: www.vieuxlaromaine.fr/

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