CoCyclics et moi

Publié le par Shaya Onthemoon

Suite à un fil de discussion sur le forum de CoCyclics, je me prête au jeu moi aussi… Parce que ce forum et nombre des membres que j’y ai rencontrés occupent désormais une place importante dans ma vie. Laquelle a été changée, je peux le dire, par cette communauté joyeuse et créative.

 

Décembre 2006 : une vilaine chute, un bras dans le plâtre et me voici immobilisée pour des mois, le temps de la rééducation. Je deviens championne en saisie AZERTY à une main, et je rédige des articles sur deux blogs : un dédié à l’actualité, l’autre à mes « voyages » et à de petits textes de fiction inspirés par les lieux où je suis passée, par mes lectures… Je n’avais plus écrit depuis 1999. L’envie revient.

Automne 2007 : la convalescence inactive a été un déclencheur : il est temps de tout changer ! J’emménage avec mon homme, je quitte mon travail et me lance dans la traduction d’un roman, tout en cherchant ce que je vais bien pouvoir faire désormais de ma vie.

Début 2008 : une amie qui gravite dans le milieu SFFF me parle d’un appel à textes intitulé « Les héritiers d’Homère » ; elle connaît mon amour pour la Grèce où j’ai vécu longtemps, et avait lu mes textes d’avant 1999. Mon texte est refusé, l’email de refus est argumenté et encourageant, mais je suis blessée. Et puis mon nouveau travail me prend mon temps, ainsi que la formation de correctrice…

Mars 2009 : ma formation de correctrice est terminée ; pour ne pas « perdre la main », je cherche des forums sur lesquels je pourrais corriger de jeunes auteurs gracieusement. Le premier sur lequel je tombe est Cocyclics ! J’y découvre que la plupart des auteurs que j’aime ou qui m’ont touchée (je termine alors ma troisième relecture de La Romance de Ténébreuse de M.Z. Bradley, en VO…) sont des auteurs d’un genre qui a un nom bien à lui : la SFFF. Je découvre également la bêta-lecture : le tout premier papyrus que je bêta-lis s’appelle « Les Fedeylins » (depuis, la série en quatre tomes a été éditée chez Gründ). J’en ressors bouleversée, émerveillée par la poésie qui s’en dégage… et je me dis : « ben si c’est des textes comme ça qu’on lit ici, j’y reste ! ». Je suis évidemment tombée amoureuse des smileys, symboles de la bonne humeur qui règne ici. Pendant six mois, je vais bêta-lire TOUTES les nouvelles qui sont postées dans le Port incertain, et je me remets à écrire des nouvelles. Je rencontre mes « premières grenouilles » très vite : Bénédicte, Pingu, Macalys durant des conférences à Montreuil je crois, puis Syven, Roanne, Beorn au salon du livre de Vannes 2009. Je deviens bêta-lectrice sans savoir vraiment à quoi je m’engage, et ce n’est que lorsque j’ouvre ces roseaux cachés que je comprends l’ampleur de la tâche… J’ai eu la joie de faire l’alpha de L’Après-Dieux (de Maëlig Duval, édité par Griffe d’encre), épaulée par Blackwatch, et je me souviens de mon émotion lorsque j’ai tenu le roman dans mes mains la première fois. :love:

Au cours de l’été 2009, une amie qui revend son commerce me propose de le reprendre ; elle vend des vêtements de créateurs. Pas trop ma came… « Je préfèrerais vendre des livres », me dis-je, portée par mon enthousiasme cocyclicien. Oui, mais… comment devient-on libraire ? Comment fonctionne la chaîne du livre ? Je n’y connais rien ! Je trouve une formation de libraire, et tout s’enchaîne : librairie, corrections… Le cœur gros, je me « dé-bêta-lectorise » faute de temps, et je disparais par intermittences. Je n’ai jamais réussi à participer à une convention, mais j’essaie de ne pas manquer Zone franche. Pour combler le vide, en 2012 j’entraîne avec moi quelques passionnés de SFFF qui habitent à Caen et nous fondons Pégase mécanique.

 

Alors, c’est vrai, je ne fais plus beaucoup de bêta-lectures dans la Mare, et nombre de nouvelles grenouilles (c’est-à-dire inscrites après 2010 !) ne me connaissent sans doute pas ; mais parmi les grenouilles, certaines sont devenues des personnes indispensables à ma vie. De ces amis grâce à qui on sait qu’on n’est pas seul.

Et depuis cinq ans, je gravite dans différents métiers du livre parce que, un jour de mars 2009, je suis tombée au milieu de nénuphars accueillants. Alors vive Cocyclics et tournée de nénuphou pour tout le monde !

Publié dans CoCyclics, Écriture

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